Noblesse Oblige

Les descendants des Chevaliers Runiques ont bénéficié de l'aura de leurs illustres ancêtres. C'est ainsi que ces anciennes familles sont devenues par la force des choses la classe aristocratique d'Asgartha. Les Maisons ruun-Heshkari, ruun-Caellach, et autres ruun-Tighe ont de tout temps été associées de près ou de loin au pouvoir, quel que soit le régime ou le système politique en vigueur à l'époque. En plus des huit familles, on peut bien entendu aussi compter sur la lignée du premier Kuningas, qui a été perpétuée par sa fille Aysun, fondatrice des Yzmir. Mais les ruun-Aysun ont depuis longtemps abandonné toute prétention politique, préférant se dédier entièrement à l'érudition et au savoir.

À ces neuf dynasties patriciennes, que l'on désigne sous le nom de "Vieille Noblesse", s'opposent une quarantaine de familles constituant ce qu'on appelle le "Nouvel Échiquier". Contrairement aux neuf Maisons majeures, implantées en Tesh Kanat, les Maisons mineures se sont établies sur le versant opposé de Kuth Kanat. Malgré cette séparation de surface, la Nouvelle Noblesse n'a pas à rougir de son ascendance. On trouve parmi eux de vénérables noms, comme les Arundhani, les Akadori, les Dewitt ou autres Sune. Récemment, ces familles ont vu leur prestige s'accroître de manière significative. En investissant au sein de l'Axiom, les Maisons mineures ont en effet eu le nez creux. Aujourd'hui, le poids du Nouvel Échiquier rivalise avec la fortune et l'influence de la Vieille Noblesse.

À présent, Vieille et Nouvelle Noblesses se préparent à la démission du Basileus Avkan ruun-Heshkari. Ce dernier a en effet promis de remettre le pouvoir lorsque son ambitieux projet, l'Effort de Redécouverte, serait enfin lancé. Au fur et à mesure que les préparatifs de départ se sont intensifiés, les ballets politiques et les manigances ont suivi la même courbe. Participer activement aux missions d'exploration, ou au contraire, rester en Asgartha pour consolider son emprise... toutes les stratégies sont actuellement à l'étude. Pour autant, il n'y a que peu d'animosité véritable entre les Maisons nobles. Elles ont d'ailleurs donné à leur affrontement diplomatique le doux sobriquet de "Beau Jeu".