C’est durant le Ryukkōsai, aussi appelé Midori Matsuri, que se célèbrent les mariages et les unions (entre autres le Musubi), et que l’on rend hommage à tous les aspects par lesquels les êtres vivants sont liés entre eux. Cette fête pastorale est essentiellement célébrée dans les régions agricoles ou bien aux abords de la Katkera. Les êtres humains déposent des offrandes aux esprits-gardiens des étendues sauvages pour les remercier de leur générosité et proclamer de nouveau la Concorde qui unit toutes les consciences entre elles. Le Ryukkōsai n’a pas de date définie. C’est quand les éphémères lucioles se mettent à danser frénétiquement, ne disposant que d’une nuit pour s’unir sous leur forme finale, que le Midori Matsuri est célébré. Pour les accompagner, les êtres humains allument des lampions, et les font converger vers l’île de Kirighai. Là où le Mana peut être trouvé dans la nature (là où on peut encore sentir parfois souffler le Tumulte), les enfants sont souvent envoyés recueillir l’énergie. Cette dernière est collectée et réunie, pour que le Mana soit confié à Kaibara. A l’occasion du Midori Matsuri, on tend des voiles et des bannières d’un vert éclatant partout dans les villes et villages. Les gens portent des petites touches vertes : écharpe, cordon, bijou, chapeau… tandis que flottent de longs rubans verts au-dessus de leur tête dans chaque avenue ou ruelle.

Le Jubilé de la Concorde célèbre la Fondation d’Asgartha et comme son nom l’indique, la Proclamation de la Concorde. On immerge l'œuf de Phénix dans un immense brasero qui brûlera un an, dans l’espoir qu’il éclose enfin durant l’année en cours. Hormis cela, c’est l’occasion pour les Factions de rééchanger leurs serments de coopération et d’entraide. Puis chaque Faction confie ces marques d’entente au Basileus, qui les scelle dans une jarre au sein de l’Astérion. S'ensuit la parade des Factions dans la ville, ainsi qu’une célébration où les Altérateurs tirent des feux d’artifice marqués du sceau de l’Altération. Chaque Faction organise son propre spectacle, et ce sont les spectateurs qui décident qui a gagné cette année. En parallèle de ces festivités, toutes les portes des institutions, des lieux de connaissance et de savoir sont ouvertes au public : que ce soit le Monolithe, l’Astérion ou encore l’Université, tout est accessible aux Asgarthi. Des membres de l’Ordis se tiennent même prêts à expliquer les mécanismes de la société plus en profondeur.

• L'Omnium Après toute une année à s’être entraînés sur les terrains ou en ville, les coureurs des ligues officielles comme les participants indépendants se retrouvent lors de l’Omnium, la compétition annuelle d’Altrun. Ils s’affrontent au gré de plusieurs épreuves de parkour, que ce soit des courses chronométrées en solo ou en équipe, des treks d’endurance ou des concours acrobatiques privilégiant l’esthétique ou l’inventivité, dont le but est d’atteindre une zone inaccessible.

• Championnat de Ringby Chaque province, dont la capitale, envoie ses champions concourir au championnat de ringby. Ce sport, mélangeant rugby, basket-ball, mêlée armée et Altération, voit s’affronter deux équipes sur un terrain qui se chamboule au gré des actions des Altérateurs présents sur le terrain ou en marge de l’arène.

• Duels d’Altérateurs Lors de ces confrontations, les deux duellistes s’affrontent au sein de trois types d’épreuves : modeler le monde jusqu’à ce qu’une idée s’enracine suffisamment pour que l’adversaire ne puisse plus influencer dessus, façonner une oeuvre artistique qui sera jugée par un comité de juges, ou bien un affrontement martial dont le but est de soumettre son adversaire par le biais des armes ou de l’Altération.

Chaque année se tient en automne le Prodigium, la grande parade de l’Axiom, qui célèbre l’innovation et les incroyables prouesses de la Science. L’Athanor, d’habitude inaccessible, organise des portes-ouvertes à cette occasion, même s’il arrive que des lieux au sein de la ville soient réquisitionnés pour effectuer des démonstrations. Les badauds peuvent déambuler en observant les dernières inventions, assister à des spectacles où sont dévoilées les plus récentes merveilles de la technologie. Après avoir été exposé pendant une semaine, tout ce qui a été fabriqué ou créé est monté sur des chars et paradé le long de l’Avenue de la Concorde, où se massent curieux et passionnés. Le public peut d’ailleurs écouter les explications du présentateur à travers les haut-parleurs, qui résonnent au sein des rues et des ruelles avec un son crachotant. Chaque ville de la péninsule organise son propre Prodigium, même si celui d’Arkaster, en raison de la présence de la Fonderie, est bien sûr celui qui est le plus coté.

Une semaine après le début de la Saison des Brumes débute le Carnaval des Masques. Tout Asgartha célèbre le début de l’automne et rend hommage aux saisons solaires en train de décliner. Les maisons et palais d’Arkaster sont ouverts aux voyageurs des autres territoires de la péninsule pour qu’ils puissent se mélanger à la population métropolitaine. On y célèbre le labeur des cultivateurs et des éleveurs, et on leur offre bijoux et autres produits manufacturés. Tous les habitants couvrent leur visage de masques aux apparences diverses, que ce soit lors des banquets et autres réjouissances, ou dans les rues de la ville, afin que personne ne puisse juger de l’origine ou de l’extraction d’une autre. Le Carnaval des Masques est la fête de l’illusion, de l’éphémère. Une célébration où on peut se permettre d’être quelqu’un d’autre. Le Carnaval est aussi une fête centrée sur les Arts. La peinture et les sculptures envahissent les villes de jour comme de nuit, la musique et les chants se déversent dans les ruelles et les avenues. C’est une fête enfiévrée et enivrante.

Une fois le Carnaval des Masques terminé, les masques utilisés cette année sont brisés et brûlés au gré de nombreux feux. C’est là le symbole des anciennes illusions qui sont percées à jour et abandonnées dans le but de mieux avancer. On allume des braseros partout pour chasser le froid et l’obscurité de l’hiver. Puis les feux s’éteignent, et apparaissent les étoiles dans le ciel. La lumière est pour les Yzmir le symbole de la vérité qui se diffuse dans le monde comme un baume salvateur. Les Révélations se concluent en observant le ciel étoilé, tandis que toutes les sources de lumière artificielle sont éteintes. Durant le Jour des Révélations, ceux qui ont des regrets peuvent demander le pardon des personnes qu’elles pourraient avoir lésées, après leur avoir avoué la vérité. C’est le festival du pardon et de l’amende honorable.

Le dernier jour de l’année et le premier de la suivante, les Asgarthi fêtent le “Sacrement de la Mémoire”, un festival qui est destiné à honorer les ancêtres qui ont fait d’Asgartha, à la sueur de leur front et par leur sacrifice, le havre de paix qu’il est d’aujourd’hui. Le Sacrement est l’occasion de raconter des histoires, des souvenirs, des légendes, des exploits passés… Mais aussi de célébrer tout ce qui a été perdu (les pays qui ont été détruits, les villes qui se sont effacées, les peuples qui n’ont pas survécu…). La Confluence a en effet causé un cataclysme tel que de nombreuses choses ont été oubliées du monde d’avant. C’est pour se rappeler qu’un tel fléau peut de nouveau sévir, et qu’il est important de se rappeler que la mémoire est quelque chose qui se doit d’être cultivé et encouragé, que les Asgarthi apprécient particulièrement ces festivités.