Arkaster
Lore
12 juin 2024
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Connue sous le nom de “Cité d’Albâtre” ou tout simplement “Première Cité”, Arkaster est la capitale d’Asgartha et le chef-lieu de Caer Eidos. La métropole en elle-même, enchâssée entre les îles de Sekent, Kemeri, Kuna et Nisan, compte plus de 695 000 habitants, soit près du quart de toute la population asgarthi.
La topographie d’Arkaster se divise entre les sites de la Terraferma (qui comprend les quartiers historiques de Tesh Kanat, Kuth Kanat, Reykur, Vejaskira, Sonowen et Jusaka, ainsi que le nouveau district de Renkairi), et les districts lacustres construits sur pilotis, les Permukaan (qui réunissent les quartiers de l’Arsenal, Gwyntewyn, Kladiver, Huskr, Porto Novo, Sjena, Felsenwel, Fosa, Kabatas et Nafitera). Le quartier de Karuna est aussi entièrement considéré comme un district lacustre, même s’il est en partie bâti sur un petit îlot rocheux.
Deux nouveaux quartiers - Usku et Koru - sont officiellement en cours de construction sur le bras de mer situé entre les presqu’îles de Kuna et Nisan, mais de nombreuses années seront de toute façon encore nécessaires avant qu’ils ne puissent être investis par la population métropolitaine. Il est aussi à préciser que Havre, en dépit de son éloignement relatif, est aussi considéré comme un district d’Arkaster.
La Cité compte 695 648 habitants d’après le dernier recensement de 380 AC : 268 873 sur les hauteurs de la Terraferma, et 426 775 sur les Permukaan et autres petites îles de la lagune.
La Terraferma
Les quartiers de la Terraferma sont organisés en étages et paliers, reliés entre eux par de larges artères concentriques ou de petites ruelles ou venelles montant abruptement à flanc de falaise. Une grande partie des habitations a été forée dans la roche ; leurs façades, somptueuses ou bien plus discrètes, cachant en réalité des labyrinthes de couloirs et de salles se déployant dans la pénombre de leur carcan de pierre.
Quartiers historiques pour la plupart, datant pour certains d’avant même la fondation de la cité, les districts de la Terraferma abritent certaines des plus vieilles familles de la capitale.
Kuth Kanat
Située sur la rive occidentale du Sforafjord, Kemeri abrite, tout comme son versant jumeau de Kuna, de vieux palazzi troglodytes creusés à flanc de vertigineuses falaises. Quartier bourgeois par excellence, Kuth Kanat rassemble de somptueuses demeures, tout comme de nombreux temples. Le tout est imbriqué dans un dédale de ponts en pierre, de coursives surplombant le vide, et d’élévateurs en aérolithe ralliant les eaux du fjord aux jardins suspendus du Bastion Yzmir. En effet, au sommet du promontoire rocheux trône le Kadigir, l'École d’Altération des Sorciers Yzmir. Un impressionnant système d’irrigation achemine l’eau depuis un lac d’altitude, l’Ayna, jusqu’aux les terrasses verdoyantes, avant de desservir plus bas les ateliers du Bastion Axiom.
Tesh Kanat
Faisant face au Kuth, le quartier du Tesh Kanat est lui aussi bâti tout le long d’une paroi aux dimensions démesurées. Baignant comme son versant opposé dans une pénombre quotidienne, de nombreux lampadaires fonctionnant au Kélon y ont été installés. Mais contrairement au Kuth, ce sont essentiellement de vieilles familles aristocratiques qui y séjournent. On raconte que Kuna est parcouru d’une multitude de boyaux souterrains et de cavernes ; certaines plongeant même jusqu’au niveau de l’eau des centaines de mètres plus bas. Les hauteurs de l’île, dans le prolongement du quartier de Tesh, se sont couvertes de grandes propriétés agencées en terrasses. Au fil des années, ce sont ces dernières qui sont devenues les lieux de vie les plus prisés de la population fortunée de la péninsule. On y trouve d’ailleurs les pieds-à-terre des Gouverneurs régionaux, même si ces derniers ne visitent que peu la capitale.
Reykur
Dotée d’un doux surnom, la “Forêt de Temples”, Reykur concentre de nombreux autels dédiés aux Eidolons. Il n’est pas rare de voir de petites chapelles engoncées entre deux bâtiments de pierre, des laraires à demi-dissimulés au fond d’un minuscule sentier peu fréquenté. Les Asgarthi y effectuent de fréquents pèlerinages, dans le but d’invoquer et de s'entretenir avec les Eidolons pour qu’ils puissent leur porter assistance. Composé essentiellement d’habitations, le quartier est souvent désert en journée, mais reprend vie au soir tombé, dès que ses habitants reviennent de leur journée de labeur. Reykur est surplombé d’un pic acéré, l’Acus, qui est le sommet le plus haut de la péninsule. C’est à la base de ce promontoire rocheux que se dresse l’Altiport Wright, dont les airships et les aérostats desservent toute la péninsule.
Vejaskira et Jusaka
Les quartiers voisins de la Vejaskira et de Jusaka sont, par leur proximité avec le Bastion Axiom, l’Arsenal et le quartier artisanal du Gwyntewyn, des districts essentiellement ouvriers. La plupart des travailleurs de la Fonderie y logent, tout comme les ferronniers de l’Arsenal. En s’y promenant, on peut aisément y déceler la prédominance du métal, des solides poutrelles aux ajouts technologiques divers, que chaque famille aura agrémenté à leur logement. La Vejaskira et Jusaka abritent un dédale de câbles et de tuyaux, qui s’entremêle avec celui des rues. De jour comme de nuit, on peut y entendre le vrombissement des éoliennes, qui tournoient langoureusement au-dessus des toits, ou bien ressentir la chaleur des cheminées qui s’élancent haut au-dessus des têtes.
Kuna
L’île de Kuna est un rocher massif qui s’élève haut au-dessus du niveau de la lagune. Elle est chargée d’histoire, car c’est sa présence qui a convaincu les Nomades du Tumulte de s’établir ici, relativement à l’abri des vents de Tumulte. Son extrémité occidentale, dominant le Felsenwel, concentre une grande partie des lieux de pouvoir de la République, de la vaste Kuningasplatz jusqu’aux flèches aiguisées de l’Astérion. Tel un Mont-Saint-Michel aux proportions gigantesques, le palais du Basileus domine la lagune, visible de presque partout. Centre administratif et politique, cette partie de Kuna est constamment sous la protection conjointe de l’Aegis et du Damoclès.
Sonowen
Surnommé le “Dormitorium”, Sonowen accueille de nombreux scribes, copistes et érudits de l’Ordis. Chaque jour, on peut les voir monter à bord des funiculaires jusqu’à l’Altiport, pour embarquer dans les barges qui vont les transporter vers le Monolithe. Tout comme le Reykur, c’est un quartier tranquille, loin de l’animation des Permukaan. Cependant, il est plaisant de s’y promener, car on peut y trouver de nombreux jardinets structurés en terrasses individuelles. La rive du Nishaanfjord, ou “Chenal de l’Entaille”, de ce côté du bras de mer, est considérée comme un sanctuaire sacré. En effet, c’est tout le long de cette paroi que sont entreposées les tombes et les cryptes des défunts. On ne peut normalement y accéder que par les eaux depuis le quartier du Huskr, mais certains sentiers y descendent depuis ce quartier.
Renkairi
Surplombant les casernes du Kurung, Renkairi accueillait initialement les familles de soldats et de gardes, qu’ils fassent partie de l’Aegis ou du Damoclès. Cependant, l’affaissement de Sjena a entraîné un déplacement progressif des habitants de ce quartier lacustre vers la stabilité de Renkairi. De nouvelles maisons bourgeonnent sans cesse dans le quartier, qui tend à se développer vers le sud et les hauteurs de Kuna. La création des quartiers de Nafitera et Kabatas, ainsi que la nouvelle dynamique urbaine qui l’a accompagnée, ont entraîné ici une explosion de la densité démographique. En effet, de nombreuses familles aisées s’y sont établies pour fuir la vie fébrile des Permukaan.
Yeni
L’île de Yeni, située plus au nord, est pour l’essentiel encore inhabitée. Depuis ses contreforts abrupts et herbeux, plongeant à pic vers les deux bras du Nishaanfjord, il est possible de distinguer la Cierna. Seule sa partie méridionale est occupée par Havre, un monument troglodyte co-administré par les Bravos et les Lyra. A la fois lieu de vie et musée, ce palais accueille les membres des deux Factions lors de leur passage en Arkaster. Si on peut y contempler de nombreuses statues et des fresques de héros passés, Havre compte aussi de nombreux ateliers, halls, dortoirs et salles d’entraînement, et aussi les Sables, un amphithéâtre à ciel ouvert où il est possible de concourir à de nombreuses épreuves, qu’elles soient sportives ou non.
Les Permukaan
Se déployant sur près de 200 petites îles, la plupart artificielles, entrecoupées par un vaste réseau de 237 canaux et reliées par pas moins de 658 ponts, les Permukaan sont désormais le cœur pulsant de la vie métropolitaine.
Grâce à l’aérolithe, les Permukaan ont pu se développer bien plus en hauteur. Il n’est désormais pas rare de voir des bâtiments de sept ou huit étages s’ériger au-dessus des eaux, reliés par des ponts suspendus. La base des immeubles est souvent noyée dans la pénombre, tandis que les toits abritent les appartements des familles les plus aisées.
Sjena
Le district de Sjena, coincé entre l’île de Kuna et les contreforts rocheux de la presqu’île de Kemeri, est presque en permanence noyé dans les ombres, que ce soit ceux de l’Acus ou de l’Astérion. C’est un quartier pauvre dont les fondations commencent à péricliter : des maisons entières s‘enfoncent dans la vase ou sous les eaux. De nombreux chats errants vivent dans ce dédale de poutrelles et de toits abandonnés. De récents travaux ont été entrepris pour remettre d’aplomb ce quartier dont les ruelles sont presque toujours noyées sous l’eau, mais les rénovations prennent du temps. Les résidents qui le pouvaient ont migré vers le quartier réhabilité de Fosa ou de Renkairi. Ce quartier aurait été initialement modifié, d’après ce que disent les légendes, par un puissant Altérateur. Même si son nom a été perdu pour la postérité, les vagues ici ont été changées en pierre, créant une zone surélevée de solides terrasses. C’est là que les premières maisons ont été construites sur les eaux, dit-on. Mais ce district historique n’est plus aussi populaire. En effet, l’aérolithe a permis des merveilles, et les quartiers qui en disposent, comme Nafitera ou Felsenwel, sont désormais beaucoup plus courus. Sjena, à cause de la marche du temps, est en train de s’éroder et de s’enfoncer dans le sable. Les familles qui y sont établies aujourd’hui sont plutôt modestes.
Nafitera et Kabatas
Les quartiers de Nafitera et Kabatas ont vu le jour lors de la reconstruction de la capitale, suite au tsunami de 305 AC, sous la houlette de l’architecte Nanha Niski. Résolument modernes pour l’époque, avec ses grands axes et ses rues spacieuses, ces districts ont servi de lieux d’expérimentation pour convaincre le reste de la capitale d’amorcer une transition totale vers le Kélon. Certains diront qu’ils n’ont pas le charme typique du reste d’Arkaster. Pour autant, ils constituent comme une sorte de ville dans la ville, affichant clairement la volonté de proposer tous les services que propose la capitale, mais réunis en un seul et même endroit.
Huskr
C’est de Huskr que partent les barges et les gondoles qui sillonnent le Nishaanfjord. Les bateliers acheminent des marchandises, des visiteurs vers les cimetières troglodytes, ou bien vers le lointain Havre. La Guilde des Bateliers y a son siège, et de nombreux passeurs y vivent dans un enchevêtrement de navires amarrés les uns à côté des autres de façon permanente. Même si le Monolithe n’a pas de position fixe au sein du ciel d’Arkaster, il a pris l’habitude de s'établir au-dessus de ce quartier, pour faciliter la montée des fonctionnaires vivant à Sonowen.
Karuna
Quartier bourgeois par excellence, Karuna est la demeure de nombreux marchands et armateurs, qui y vivent en raison de la proximité du district avec ceux de Porto Novo et de l’Arsenal. Peu à peu, l’île s’est dotée d’une extension sur la mer, au fur et à mesure que le commerce maritime s’est développé. Les habitants d’Arkaster ont pris l’habitude d’appeler Karuna Altua la partie située sur l’édifice rocheux, et Karuna Behera celle qui se déploie au niveau de la mer, même si administrativement parlant, le district n’est en rien séparé.
Gwyntewyn
En permanence baigné dans les nuées vaporeuses de la Fonderie, ce district chaud et poisseux rassemble de nombreux artisans, de l’horloger à l’ébéniste, en passant par le tailleur de pierre ou le forgeron. Les rues de Gwyntewyn sont biscornues, vallonnées, et bougent parfois lorsque les plateformes d’aérolithe tanguent légèrement. On dit que Gwyntewyn est le poumon des Permukaan, car il semble respirer au gré de ces mouvements lancinants. Gwyntewyn était autrefois le district des tailleurs de pierre, mais on n’y entend plus le bruit des marteaux et des burins depuis un long moment. Les carrières creusant Kemeri ont été fermées, puis investies pour y créer des habitations.
Kladiver
Troisième quartier dont Nanha Niski a ébauché les plans lors de la reconstruction, Kladiver est une extension de Sjena le long du Sforafjord. Tout au long de son existence, le bras de mer s’est affaissé, formant un rift étroit et profond. C’est pour parer à la lente disparition de ce district que Kladiver a été créé. Malheureusement, son éloignement relatif a été un frein à son développement, encore plus mis à mal par l’abandon notable du développement d’Usku et de Koru, censés revitaliser cette portion de la ville. Pour l’instant, Kladiver n’est rien de plus qu’une étape du passage des brise-brumes, et de tous les bateaux qui souhaitent remonter vers la Cierna.
Usku et Koru
Les nouveaux quartiers d’Usku et Koru ne sont sortis des eaux qu’il y a peu de temps, à grands frais d’Altération. Ces deux zones, toujours en chantier, étaient censées accueillir de nouveaux lieux résidentiels pour désengorger les vieux districts de la capitale. Mais suite au lancement de l’Effort de Redécouverte et aux moyens alloués à cette entreprise, la construction de ces nouveaux Permukaan a été stoppée net, faute de budget et de ressources premières. On raconte que certaines organisations frauduleuses ont établi leur repaire dans ces zones abandonnées, profitant du couvert des bâtiments à demi érigés pour y cacher butins et marchandises. Mais peut-être que ces rumeurs ne sont destinées qu’au fait d’éloigner les visiteurs, qui ont parfois pris l’habitude d’explorer pour le loisir ces lieux silencieux et dénués de vie.
Porto Novo
Le vieux port d’Arkaster a été détruit par le tsunami de 305 AC. De ses cendres est né Porto Novo et l’Arsenal, l’un concentrant la marine marchande, et l'autre les bâtiments militaires d’Arkaster. Porto Novo est un quartier animé, entre la criée des pêcheurs et les navires qui sont chargés et déchargés de l’aube jusqu’au crépuscule. Régulièrement, on peut voir y accoster des brise-brumes venus de la lointaine île de Suspira. Alors, durant plusieurs jours, le Kélon est acheminé des quais jusqu’aux tréfonds de la Fonderie, par le biais d’un ballet incessant de trains et de wagons qui remontent vers l’intérieur de l’île de Kemeri.
L’Arsenal
C’est là que sont construits et entreposés les navires de guerre d’Arkaster. Il est interdit d’entrer dans ce district pour les civils, d’autant plus que les deux premiers bâtiments lourds en aérolithe sont actuellement en cours de fabrication. L’Arsenal est un complexe étendu regroupant le port militaire et le chantier naval de sa marine. Au milieu des grues, des écluses et des cales, qu’elles soient sèches, de construction, de réparation ou d’accostage, de grands bâtiments s’y pressent sans cesse, depuis les chalutiers de pêche aux drakkars Bravos, en passant par les cuirassés qui protègent la baie. Mais ces bateaux ne sont pas les seuls à occuper les lieux : on y observe de plus en plus des nefs volantes exploitant l'aérolithe, prêtes à s’élancer vers les cieux. Aux abords de l’Arsenal, de nombreux entrepôts émaillent la Terraferma ainsi que les quartiers lacustres ; des usines tournent à plein régime pour fabriquer les pièces dont auront besoin les armateurs.
Fosa
Son nom provient de son sinistre passé, quand les corps des victimes de la Grande Peste de 148 AC y furent jetés, alors qu’il n’y avait encore rien d’autre ici que de l’écume fumante et des récifs acérés. Depuis, Fosa accueille les populations les plus modestes, mais aussi des cohortes d’artistes et de baladins qui se produisent en Felsenwel, de l’autre côté du Grand Canal. Pour autant, la création des districts de Nafitera et Kabatas a eu pour effet de redynamiser ce quartier pendant longtemps laissé à l’abandon. Qui plus est, malgré son tempérament bohème, c’est un quartier très sûr en raison de la présence du Kurung, la caserne militaire d’Arkaster.
Felsenwel
Bordé par le quartier des Bacchanales à l’ouest, le Felsenwel est un district festif qui a toujours bénéficié de l’aura de l’Astérion. Considéré de ce fait comme plus distingué que les Bacchanales, plus populaire de nature, et tourné vers les Arts (le Felsenwel accueille le quartier animé du Ruzzante), c’est un lieu particulièrement couru par les individus aisés, de jour comme de nuit. La zone située à proximité directe de l’Astérion est entourée d’une enceinte, et il n’est possible d’y rentrer qu’en possession d’un laisser-passer. C’est en effet le lieu de villégiature des chanceliers et des sénateurs, en permanence placé sous la protection des sentinelles de l’Aegis.