Festival Lyra

Ouais, ben foi de corbeau, c'était la meilleure chose qui puisse arriver de se retrouver bloqués en Arkaster. D'un puissant coup, je fais vibrer les cordes de ma gratte, headbangant lentement au rythme de la basse qui m'accompagne. Je lève le bras et fais le signe des cornes à destination du public. C'est la fin de l'intro. Vous êtes prêts à rentrer dans le dur ? Yeah, alors let's go ! Mes doigts se mettent à virevolter, et mon médiator claque sur les filins de métal, faisant hurler des notes bien grasses. Rhaaaaaaaaa, le pied ! Les enceintes commencent à cracher, tandis que Boona beugle dans son micro. Beeeeuuargh !!! Devant la scène, le public est déjà en transe. C'est une marée humaine, et pas seulement humaine. Dans la fosse, un pogo est en train de se monter. Allez, lâchez-vous ! Ouais, et nous on va lâcher la sauce pour notre dernier concert dans la capitale !

Fen attrape son micro et se met à chanter. Aaaouuuuuh ! Foi de corbeau, on va embraser la salle ce soir ! On se succède, elle et moi. Couplet, refrain. Une tirade de sa part, comme une libération, et moi qui enfonce les clous du cercueil avec mes riffs. Tamati abat ses baguettes comme un damné. Ce soir, on est tous des damnés ! Grosse caisse et caisse claire, cymbales et syncopes. Ok, on monte dans les tours. Encore, encore ! Et puis, c'est l'heure du pont. Tudum tudum, tudum tudum. Fen hypnotise la foule avec une longue complainte... Fièvre, ivresse. Mais c'est pas fini, on y retourne. C'est l'heure de tout déchirer avec mon solo. Je me replie sur moi-même, faisant danser mes mains sur le manche de ma guitare électrique, balançant notes stridentes et accords complexes. Allez, le public est mûr pour une impro totale. Go ! Je sens le feu brûler au sein de l'auditoire, comme une vague d'énergie qui me nourrit et qui m'emplit. Ben vous savez quoi ? On va verser de l'huile sur le feu !

FEN

392 AC