Coppélia
Par sa nature artificielle, elle a servi de modèle pour les premiers prototypes d'automates de la Faction.
Histoire
Frankenstein m'emmène au fin fond de l'Athanor, la section de recherche et développement de la Fonderie. Il ouvre une porte et allume les lumières de l'atelier, dévoilant une silhouette gracile aux reflets d'ivoire. Elle ressemble à une poupée au teint de porcelaine, à la peau rivetée d'or et parcourue d'entrelacs bleutés. Je m'approche des deux Eidolons. Mais si Frankenstein a été matérialisé grâce à mon Construct, ce n'est pas le cas de celle qu'il a nommé Coppélia. Cette dernière m'observe avec ses yeux d'émail alors que je tourne autour d'elle, ma canne cliquetant sur le sol poussiéreux. Comment fait-elle pour rester ainsi incarnée ? Comme si elle avait anticipé ma question, elle ouvre un clapet situé sur son torse. À l'intérieur bat un cœur mécanique finement ciselé, duquel émanent des effluves de Mana. Son cœur contient du Kélon. C'est ce qui lui permet de rester ancrée dans la réalité...
Je me tourne vers Frankenstein, détournant les yeux du dispositif pulsant. En procédant de cette manière, il serait donc possible de stabiliser les Eidolons plus longtemps au sein du monde, comme les Muna parviennent à le faire. Je secoue la tête, sans voix face à toutes les possibilités qui semblent s'ouvrir à moi. Mais cette chose ne marche que parce que Coppélia est intrinsèquement une créature mécanisée. Les autres Eidolons ne pourraient pas accueillir un tel ajout de façon naturelle. Je soupire, alors que rationalité prend le pas sur ma fascination. Coppélia referme son compartiment et me sourit, les lumières de l'atelier glissant sur sa peau en céramique. Même si elle bouge de façon saccadée, cliquetant comme un pantin, elle dégage une certaine grâce. On dirait une ballerine. Dans d'autres circonstances, peut-être me serais-je laissé aller à quelques pas de danse... mais mes jambes ne le permettront pas.
Inspiration
Coppélia est un personnage du ballet éponyme en trois actes d'Arthur Saint-Léon, basé sur le conte d'Hoffmann intitulé Le Marchand de Sable. Poupée inanimée dont Franz, le protagoniste principal, s'éprend malgré tout, elle prend miraculeusement vie lorsque Swanilda prend sa place pour reconquérir son fiancé transi. Dans l'œuvre originelle, elle se nomme Olympia, et elle prend véritablement vie grâce à l'alchimie.
Narré par
Treyst
Date
391 AC