Akesha & Taru

Les bonnes manières et la politesse ne sont jamais hors de propos, quelle que soit la situation.

Histoire

392 AC - Je me penche au-dessus d'Itoro, posant un linge humide sur son front. La calligraphe Lyra esquisse un sourire malgré la douleur, et je le lui rends en lui serrant la main. Pendant un instant, j'ai l'impression de me retrouver au Cloître, en train de m'occuper de ma sœur. J'espère que Kumari va bien... Demain, si le temps me le permet, je lui enverrai une lettre pour lui raconter comment se passent mes aventures. J'en profiterai pour lui glisser les quelques croquis que j'ai faits des paysages que j'ai pu voir, peut-être en les agrémentant de quelques émotions pour lui donner un petit goût de ce que j'ai pu ressentir. Taru me tire de mes rêveries en posant un tentacule visqueux sur mon avant-bras. Oui, ce n'est pas le moment d'être dans la lune. L'onde du Tumulte qui a frappé l'Ouroboros a causé de nombreuses avaries, mais aussi des parasitages légers.

Je positionne mes mains sur la poitrine de l'artiste Lyra, invoquant un Sceau pour stimuler son métabolisme. À travers mes Iris, je diagnostique son être, l'ausculte pour distinguer la nature et la localisation des idées qui se sont malencontreusement greffées à elle. "Ruban" et "Caoutchouc". En effet, sa jambe est flasque et élastique, comme si tous ses os s'étaient liquéfiés et que ses muscles s'étaient transmués en gomme. Et sa main gauche... À la place de ses doigts, elle arbore des lacets de chair soyeuse qui pendent mollement. À mes côtés, Esmeralda croise les bras sur sa poitrine, inquiète de l'état de son amie. Mais en puisant dans les pensées de l'Eidolon, je pourrai sûrement me faire une idée mentale précise de ce à quoi Itoro ressemblait avant ces fâcheuses modifications. En convoquant ses souvenirs, je pourrai lui rendre son apparence d'origine. Ok, allons-y ! Je me tourne vers Taru, qui agite ses appendices. J'aurai besoin de son "doigté" pour isoler et ôter les idées intruses...