Traceuse Bravos

« Je suis vitesse. »

Histoire

Je sens mon cœur taper dans ma poitrine lorsque Carmela prend position sur la ligne de départ. Elle tape du pied pour chasser la terre battue de ses semelles, et je me surprends à taper nerveusement du pied moi aussi. À côté de moi, quelqu'un se lève et crie son nom. Mais même à deux pas du fan, je peine à entendre sa voix tellement le vacarme de la foule est assourdissant. Je regarde la tribune autour de moi. Il y a du monde qui s'est pressé dans le Colosseum pour assister à la finale d'Altrun. Un monde de malade. Les drapeaux aux couleurs des deux équipes s'agitent dans les gradins, les voix des supporters se font plus pressantes... Ça va bientôt commencer, et le public le sent. Je me rends soudain compte de l'exploit que mon équipe a réussi à accomplir en parvenant à se qualifier in extremis. Si elle gagne, ce sera le titre.

Je vois l'arbitre prendre position sur le terrain auprès des coureurs, les Altérateurs des deux équipes se tenir sur le qui-vive et étirer leurs muscles... Le coup de feu résonne dans tout le Colosseum. Les traceurs s'élancent, alors que tout le monde se redresse et exulte dans les gradins. Dans leur box, les Altérateurs des deux équipes modifient le terrain pour aider leurs coureurs à avancer et mettre des bâtons dans les roues de leurs adversaires. Devant les spectateurs ébahis, le parcours se chamboule, se transforme sans cesse... Les traceurs ne sont pas en reste : ils sautent, tourneboulent, voltigent, s'adaptant sans cesse à l'environnement changeant. Leurs acrobaties arrachent quelques exclamations, leurs chutes de brèves invectives exaspérées... Peu à peu, ils gravissent le promontoire qui a été dressé au centre de l'arène, avec pour objectif d'atteindre son sommet. Allez, Carmela, attrape ce foutu drapeau et tu tiendras la coupe entre tes mains !